HISTOIRE
Les saints et représentations religieuses :   Côme et Damien : martyrs sous l’empereur Dioclétien, aux environs de 287. Frères jumeaux d’origine arabes et médecins exerçant en Syrie. Ils exercent  gratuitement la médecine pour diffuser la foi chrétienne parmi leurs patients. Ils sont décrits comme « anargyres » car ils n’acceptent aucune rétribution. Le  proconsul Lysias les fera décapiter.  Saint Jacques le Majeur: il est le frère aîné de l’apôtre Jean. Il est l’un des premiers disciples appelés par Jésus. Selon la légende, il aurait évangélisé  l’Espagne, il y est particulièrement honoré à Saint Jacques de Compostelle. Il peut être figuré en apôtre tenant un rouleau ou l’épée de son supplice, en  chevalier mais surtout en pèlerin. Il porte alors un long manteau, un chapeau et s’appuie sur un bâton. Son attribut principal est la coquille Saint Jacques.  Saint Jacques le Mineur : il porte le nom de mineur pour ne pas être confondu avec Jacques le Majeur. Il est fréquemment considéré comme le premier  évêque de Jérusalem. Il essaye de convertir les juifs au christianisme. Son attribut principal est le bâton de foulon c’est à dire l’instrument de son supplice.  Saint Jean : il apparaît dans de nombreuses scènes du Nouveau Testament (au Mont des Oliviers, lors de la Cène, au pied de la Croix…). En Occident, il  est représenté comme un jeune homme imberbe et il tient souvent une palme. On le montre souvent en train de rédiger l’Apocalypse ou un aigle aux ailes  déployées lui sert de pupitre.  Saint Paul : il est considéré comme le fondateur de l’Eglise Universelle. Il est l’auteur de nombreux miracles. Paul reçoit souvent le qualificatif d’apôtre bien  qu’il n’ait pas connu Jésus. Il est généralement représenté petit, chauve avec un front bombé et une grande barbe. Il porte l’épée qui est l’instrument de son  supplice. Saint Philippe : il figure parmi les premiers disciples de Jésus.  En Occident, il est représenté en apôtre barbu et âgé et il souvent accompagné de la croix  de son supplice ou il porte des pains. Les artistes l’ont souvent représenté lors des scènes avec le dragon ou lors de son exécution sur la croix.  Saint Roch : Il passe la plus grande partie de sa vie en pèlerinage. Alors qu’il revient d’un pèlerinage à Rome, il est atteint par la peste. Il se réfugie donc  au fond d’un bois ou il est nourri par un chien lui apportant chaque jour un pain. Il est le parton des malades atteints par la peste. Le culte de Saint Roch  s’est surtout développer après le XVème siècle. Il est représenté en pèlerin barbu portant un chapeau, une pèlerine, une gourde et une panetière. Il est  souvent accompagné d’un chien portant un pain dans sa gueule. Le plus souvent, on peut apercevoir un bubon de peste sur la cuisse du saint.  Saint Pancrace : martyr né en Phrygie en 290, mort pendant la persécution sous Dioclétien en 304. Neveu de Saint Denis. Vénéré en France depuis  Grégoire de Tours, il a donné son nom à un titre cardinalice à Rome, où ses reliques furent conservées jusqu’en 1798. C’est un des Saints de glace fêté le  12 mai. Les saints de glace : Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais dont les fêtes sont les   11 12 et 13 mai,  les saints de glace sont souvent accompagnés  de gelées tardives, redoutées des agriculteurs. (à noter que ces saints ont disparu du calendrier actuel…)  Dans la tradition populaire on invoquait Saint Pancrace contre les faux témoignages. La légende veut que lorsqu’un faux témoin s’approchait de sa tombe, il  mourrait aussitôt.  D’où la coutume de faire jurer les accusés sur les reliques de Saint Pancrace.  Les symboles :  Les végétaux : Acanthe : plante au feuillage finement découpé qui a été retenue comme motif décoratif par les Grecs tout particulièrement pour les chapiteaux de l’ordre  corinthien. Iris : il est possible que le lys ait été confondu avec l’Iris dans divers épisodes bibliques. De ce fait l’iris acquiert la symbolique du lys.  Lys : la blancheur du lys en fait un symbole de pureté et sa beauté en fait un signe d’excellence. Dans la tradition chrétienne, les mêmes louanges du Christ  s’adressent à la Vierge qui est le lys de la chasteté choisie parmi les femmes d’Israël. Dans l’image de l’annonciation, l’archange Gabriel offre un lys en  hommage à Marie. Plusieurs saints vénérés par leur pureté sont représentés tenant un lys : Claire, François d’Assise, Catherine de Sienne…  Pampre : rameau de vigne chargé de feuilles et de fruits.  Pomme : la légende selon laquelle le fruit défendu du Paradis terrestre aurait été une pomme vient d’une malencontreuse confusion entre deux  homonymes latins qui sont malum « pomme » et malum « mal » : le péché originel à consister à manger le fruit de l’Arbre de la Connaissance du bien et du  mal et non celui d’un pommier. Cependant, la pomme est devenue le symbole du péché originel. Dans la symbolique, lorsque l’enfant Jésus est représenté  en train de tenir une pomme, il est fait allusion à sa future mission de Rédempteur.  Les animaux :  Pélican : Le pélican dans la symbolique chrétienne : En Europe occidentale, le pélican était au Moyen Age un symbole de piété pour l’Eglise chrétienne : on croyait qu’il perçait sa propre chair et nourrissait ses  petits de son sang. D’autres légendes racontent que le pélican tue ses petits, puis, pris de remords, ouvre sa poitrine de son bec. Son sang, se déversant  sur les oisillons, les ramène à la vie. Ces erreurs proviennent probablement d’observations superficielles. Dans l’iconographie et la symbolique chrétienne, le  pélican symbolise le sacrifice du Christ, qui versa son sang pour les autres.  En héraldique médiévale, le pélican est représenté comme un oiseau à bec d’aigle perché sur son nid, perforant sa poitrine. S’il se trouve au-dessus des  oisillons, il est décrit comme «un pélican de piété ». En hébreu, le pélican vient de la décomposition du nom ABRAHAM (Ab=père et Rarham=pélican). D’où la symbolique hébraïque, Abraham, le Père pélican  ou le Père miséricordieux. Le pélican posé sur un nid en forme de couronne d’épines, s'ouvre le côté pour nourrir ses oisillons, chair de sa chair. Il est  l’emblème du Christ Eucharistique. De ce fait, il ne s’agit plus de légende ou d’erreurs, mais d’une symbolique rattachée à une construction linguistique.  Tétramorphe : il s’agit de la représentation des 4 évangélistes sous leur forme allégorique.  Dans la vision du prophète Ezéchiel  « quatre êtres vivants…… aux visages d’homme ; tous les quatre avaient à droite une face de lion, à gauche une face  de taureau et tous les quatre avaient une face d’aigle. »  De même il est dit dans l’Apocalypse de saint Jean que quatre êtres vivants entourent le trône de Dieu « Le premier animal ressemblait à un lion, le  deuxième à un jeune taureau, le troisième avait comme une face humaine et le quatrième semblait un aigle en plein vol »  Saint Jérôme (348-420) donne l’explication de ce choix : l’homme a été attribué à Mathieu parce qu’il commence son évangile par une généalogie humaine  de Jésus (Mt1,1-17), le lion à Marc parce que dès les premières lignes de son récit il évoque «  la voix qui crie dans le désert » qui ne peut être que le  rugissement du lion (Mc 1,3), le taureau, animal sacrificiel par excellence, à Luc à cause du récit du sacrifice offert au temple de Jérusalem par Zacharie  placé au début de cet évangile (Lc1,5), l’aigle à Jean parce que cet évangéliste atteint les sommets de la doctrine comme l’aigle atteint les sommets des  montagnes.  On peut penser que ces symboles n’ont pas été crées par les chrétiens mais ont une origine plus lointaine et que le chiffre quatre joue un rôle central (saisons, points cardinaux). Ce découpage quaternaire tirerait son origine des quatre éléments, du dualisme entre les forces amies et ennemies de l’homme : le feu (le taureau) et l’eau (l’homme) d’un côté et la terre (le lion) et l’air (l’aigle) de l’autre côté.