“AQUEDUC” du latin aquaeductus, conduire l’eau Entre le 1er et le 2) siècles après Jésus Christ, l’empire romain est à son apogée, les aqueducs sont nombreux, Rome en possède onze, Lugdunum ( Lyon ), capitale des Gaules sous l’empire romain est alimentée par quatre aqueducs: Mont d’or Brévenne Yzeron Gier seule possibilité, à l’époque pour acheminer l’eau courante au plus haut de la ville, situé sur la colline de l’actuel Fourvière. Avec plus de 200 km de canalisations, il constitue le réseau le plus important après celui de Rome et fournit une capacité de      45 000 m3 d’eau par jour. Un aqueduc est construit en pierres assemblées au mortier et recouvert par une voûte en plein cintre. Il est enterré à 95%. Le radier (le fond) et les piédroits (les côtés) sont aussi maçonnés et recouvert par un enduit rouge, l’opus signinum, fait de terre cuite concassée mélangée à un mortier de chaux. Un bourrelet ( solin) assure l’étanchéité et évite l’accumulation des débris dans les angles. La vitesse convenable pour l’écoulement de l’eau est de 1m/s. Elle est obtenue avec une pente voisine de 1 pour 1000, soit 1 mètre par kilomètre. Pour l’entretien et le nettoyage il faut pouvoir pénétrer dans le canal, ce que permettaient les regards. La voûte est interrompue et le canal est surmonté d’une maçonnerie dépassant du sol, en général de section rectangulaire, débouchant à l’air libre et recouverte par une dalle.                                                               L’AQUEDUC DE LA BREVENNE

Par sa longueur de 70 km il se place au dixième rang des aqueducs antiques. Il s’alimentait aux sources, nombreuses et abondantes du vallon d’Orjolle, en bas du village d’Aveize, à 630m d’altitude. Le canal suit la vallée de la Brévenne en direction du nord-est, à mi-hauteur du versant occidental des Monts du Lyonnais (voir circuits 307-308-309-310).A Lentilly, contournant un dernier sommet, il s’oriente en direction de La-Tour-de-Salvagny etDardilly. Il traverse Ecully et Tassin en siphon, arrive à Lyon par Saint-Irénée et Trion, vers Saint-Just et les Minimes à 283m d’altitude. Les vestiges ont été repérés sur plus de 180 sites. L’aqueduc est un canal de section rectangulaire d’une largeur d’environ 50cm et d’une hauteur de 1,40m au début de son parcours pour passer, après 18km à 75cm de largeur pour une hauteur de 1,70m. L’aqueduc a été construit dans une tranchée un peu plus large que lui. Une fois la construction achevée, le canal a été totalement enterré, la voûte recouverte de 0,50m à 1m de terre. Bibliographie: Préinventaire des Monuments et Richesses Artistiques “ L’aqueduc Romain de la Brévenne” Jean Burdy

L’AQUEDUC DE LA BREVENNE